Danube-Turquie

Journée plus que pluvieuse aujourd'hui. Et ce sera comme ça jusqu'à notre arrivée au camping d'Irring. Avant 11 heures nous avons pu déguster un vrai frühstück ( voir Wikipedia). Un régal qui nous aura permis de nous réchauffer et de faire le plein. Nous avons décidé de ne pas aller jusqu'à Passau, l'Autriche ce sera pour demain

Une journée de pluie et de grosse pluie. Ce matin dès le départ jusqu'à notre arrivée peu avant Linz. Nous n’avons pas pu nousarrêter à Passau qui est pratiquement ville frontière avec l'Autriche. Changement de décor avec une route longeant le Danube qui passait d'un côté à l'autre de la rive. Nous avons eu l'occasion de pendre une barge. Tout en traversant de grandes forêts de feuillus. Ah si le soleil avait pu être avec nous, j'aurais plus de photos. Demain direction Vienne

Si l'on avait eu le temps d'aujourd'hui hier, on aurait beaucoup plus apprécié le décor que nous offrait le Danube. Car même si aujourd'hui nous n'avons pas eu de pluie mais un ciel couvert, l'objectif était d'avancer. Pas de sites à voir et peu d'arrêt photos et nous nous rapprochons de Vienne qui est ce soir à 110 km.

Le grand soleil au départ, même si une bise froide vient tempérer notre enthousiasme, c'est beaucoup plus agréable. Nous doublerons ou croiserons de nombreux bateaux de croisière ou péniches. Toute la matinée nous traversons la vallée de Wachau, célèbre en Autriche pour son vin. De très jolis villages surveillés du sommet des collines environnantes par de grosses bâtisses genre abbayes ou forteresses médiévales. Après midi quelconque.…

Départ encore plus tôt ce 8 mais et nous arrivons à Vienne à 8h.30. Il faudra programmer un retour tant il y a de choses à voir. Nous décidons d'aller directement à Bratislava. C'est un peu plus long (115km), mais nous resterons 2 jours sans faire de vélo. Auberge de jeunesse et repos !

Jour  17​​​ -
9 mai = Bratislava (SK)​​​

Belle journée de repos ce vendredi et ce sera la même chose demain. Ce qui nous a permis de changer de moyen de locomotion. Deux jambes au lieu de deux roues. Très belle capitale que Bratislava, capitale à taille humaine, sans grands édifices, mais quelques particularités comme ces représentations métalliques ou cette église bleue. La cathédrale est modeste, comme la ville. Il nous reste encore demain pour compléter notre découverte.

Deuxième jour (et dernier) jour de repos à Bratislava. Un longue visite au musée Danubiana, à 25 km de la ville. Hormis les peintures qui sont souvent difficiles à comprendre, une belle exposition de photos, dans le cadre sublime d'une presqu'île sur le fleuve. Un bon repas pour clôturer l'affaire et demain on remet en route le vélo !

Départ 7 heures de notre Auberge de Jeunesse. Nous trouvons rapidement « l’EV6 » et avec un vent favorable nous avançons rapidement. La piste est belle, sans relief et bien souvent en de longues lignes droites. L'arrivée en Hongrie change l'ambiance. Orbán devrait investir dans le réseau routier. Pistes difficilement praticables et les bordures de routes sont dans un état déplorables. Camping prévu fermé. Ce sera bivouac... après 135 km !

Après une nuit bruyante, départ de bonne heure direction Budapest. L'état des pistes cyclables est tel que nous décidons de prendre la route. Ce qui n'est guère mieux. Trop de circulation, on évite la nationale pour faire un petit col de 8km. Arrivée à Budapest facilement, tout comme l'appartement que nous louons pour 3 nuits au centre ville. Demain, visites...

Première journée de visites à Budapest. Malheureusement nous ne pourrons pas rester plusieurs jours. Il y a énormément de choses à voir. Entre palais, églises, musées on n'aura sans doute pas le temps de tout faire. Bref, la seule à faire c'est de revenir. Sans doute pas en vélo ! Aujourd'hui deux églises, le Parlement (de l'extérieur) le bastion des Pêcheurs. Et demain ?

Dernier jour à Budapest. Une visite incontournable de personnes averties, les Thermes de Szécheniy. Ce sera l'attraction de la journée. Deux heures entre piscine chaude ou froide, jets, bouillonnements et sauna, de quoi repartir en forme jeudi. Avant de rejoindre notre chambre, un détour par le Palais du Parlement. Un joyau architectural construit en 18 ans. 268 m. de long, 68 m. de haut, 80 km de moquette de l'or et du marbre de partout. On comprend pourquoi Orban s'y plaît tant... Demain, on repart !

Le séjour à Budapest est terminé. Ce matin nous avons pris la route. Sortir se Budapest ne fut pas une mince affaire. Sitôt le centre ville dépassé, nous nous sommes confrontés à l'état déplorable des routes et des pistes cyclables. Heureusement un fort vent du nord atténuait cette difficulté. Pour arriver après 100 km au camping que nous avait gentiment proposé l'info tourisme de Ràckere. En même temps que la pluie. Si bien que je n'ai qu'une photo du Danube vu de notre restaurant d'un soir.

Il fallait un peu de patience, le ciel bleu est là, mais nous avons toujours ce vent froid qui nous obligera à garder la veste et le K-Way une grande partie de la journée. Parcours parfait le matin avec de jolis villages traversés, fleuris et beaucoup moins ternes que ceux de la veille. Après-midi dans la continuité de ce que l'on fait depuis plusieurs jours. Rouler sur des pistes sans relief, mais en parfait état aujourd'hui.

Étape sans relief aujourd'hui. Plate comme la main, monotone au possible, il a fallu attendre 80km avant de trouver un commerce et un café. Les 25 derniers n'étaient que formalité. Camping et à 16h.30 la tente était posée.

Nous voilà en Roumanie. Après avoir passé le poste frontière de Serbie, Hongrie et Roumanie. Avec un très bon accueil! Malheureusement un violent orage a gâché un peu la journée. Si bien que nous terminons cette première journée roumaine à l'hôtel.

Pas grand chose à dire pour cette journée. Sinon que nous avons toujours aussi froid, et que pour le bronzage il va falloir attendre. Le soleil est aux abonnés absents! Nous nous rapprochons des Portes de fer, défilé sur 130km du Danube sur une grande largeur. A voir !

Sous un ciel guère plus clément que la veille, nous partons rejoindre les rives du Danube. Nous aurons l'occasion de voir de près la Roumanie profonde où se lit la pauvreté de la population dans leur comportement et leur nonchalance. Les villages traversés sont d'une tristesse... mais leurs habitants prêts à nous rendre un service quel qu'il soit. Et ce soir petite visite en Serbie où nous passons la nuit.

On commence la journée avec la pluie, comme d'habitude. Une longue montée, sitôt la frontière passée nous réchauffe. En retrouvant le Danube on perd la pluie, mais on retrouve un vent si fort qu'il nous faut remettre les développements de la montée de ce matin. A 16 heures on arrête les frais, on trouve un abri de fortune (on annonce des orages dans la nuit). On espère toujours le soleil...

Nous sommes dans le défilé des Portes de Fer. Nous avons enfin le soleil et de quoi prendre des photos. C'est une des rares fois où le Danube fait plaisir à voir. Très large par endroit, il coule paisiblement entre deux grandes falaises. Sans parler d'un accueil Warmshower formidable. Un jeune marchand de cycles qui nous a remis nos vélos en état. Personnellement j'avais la jante arrière fendue au niveau d'un rayon. Tout neuf désormais. Et pour terminer un excellent repas préparé par Madame et un ami.

Grand soleil ce matin. Même s'il ne sera pas présent tout au long de la journée, la pluie ne sera présente que lorsque nous serons sous la tente. Étape sans grand intérêt qui nous a permis d'avancer un peu plus vite (120 km) que les tortues qui font les malignes en voulant nous suivre sur la route...
ET ENCORE via WHATSAPP : Bonjour à tous, nous venons de dépasser les Portes de Fer, sous un ciel plus clément que les jours précédents. On dirait que le soleil veut se montrer. Deux belles étapes (enfin !). Nous continuons le long du Danube pendant 3 ou 4 jours avant la Bulgarie et la Turquie, soit environ 800km. Après 2500km, le moral et la forme sont là, malgré les mauvais tours que nous joue la météo. Amitiés à tous. JF.

Un petit problème de téléphone m'a fait sauter 2 étapes. Je repars donc de Giurgiu où nous sommes ce soir. Ce sera la dernière ville roumaine.Demain nous rentrons en Bulgarie. Nous traverserons le Danube une dernière fois. Franchement, à part quelques étapes, il ne nous laissera pas un grand souvenir. On peut également rajouter que le temps n'a pas arranger la chose. Comme aujourd'hui, où nous avons eu la pluie du début à la fin de l'étape, soit 90km. Et ce n'était pas une pluie fine. Nous n'avons eu depuis le 23 avril que 5 jours de beau temps. Nous aurions aimé que le soleil nous accompagne lors du passage des Portes de Fer. Et sans doute mieux apprécier la gentillesse des Roumains. De tous nos voyages respectifs c'est peut-être le meilleur accueil que la population fait aux voyageurs. Nous regarderons les Roumains d'une autre maniere désormais. Mais à partir de demain c'est plein sud, alors on espère encore. A demain...

Jour 35 -
27 mai
Razgad
(BG)

Ce matin on passe de Giurgiu à Ruse, de la Roumanie à la Bulgarie. Passage compliqué dû au trafic de camions. Nous nous sommes rapidement retrouvés dans la campagne bulgare, avec de belles routes mais un relief complètement différent. De belles côtes ont fait grimper le dénivelé. Nous continuons sur l'est et la mer Noire.

Les Balkans ne sont pas plats. Ce qui nous change du relief roumain. Paysages plus vallonnés, des forêts. Mais comme du côté roumain, la gentillesse, l'accueil et malheureusement le manque de moyen font de la Bulgarie un pays attachant. Demain, on ne sera pas loin de la mer Noire (Nessebar). Puis viendra l'arrivée en Turquie pour le début de semaine prochaine.

Très belle étape aujourd'hui. Quel changement par rapport au décor fade que nous offrait le Danube la plupart du temps. Le soleil enfin revenu y est peut-être pour quelque chose. De belles routes serpentant dans un paysage fait de collines, d'immenses champs et prairies et et forêts. Les dénivellation ne sont plus les mêmes, mais qu'importe, Roland comme moi prenons beaucoup de plaisir à rouler dans cette Bulgarie, qui, à de nombreux endroits, est encore loin du bien être de bien d'autres pays d'Europe. La pauvreté semble parfois bien installé. Demain, on voit la mer !

Vous aurez tous deviné que la journée a encore été bien arrosée. Et nous n'avons pas pu profiter de la ville de Nessebar plus grosse station balnéaire de la Bulgarie. Cela devient vraiment dommage. Cette pluie pratiquement chaque jour gâche quand même notre voyage. Nous n'avons pas eu une journée entière sous un beau ciel bleu. On verra la suite....

Surprise 😲 ce matin: grand ciel bleu. Pour cette dernière étape bulgare, la météo s'est montrée sympa. Un peu de difficulté à sortir de cette grande ville de Burgas, mais dès que ce fut fait, nous apprécions ces magnifiques paysages bulgares qui nous laisserons un souvenir agréable et surprenant. La crainte d'avoir de la circulation et de moyennes routes fut vite oubliée. Nous ferons notre journée la plus forte en dénivelé (1 060m.) dans d'excellentes conditions. Et ce soir dernier village et dernière nuit en Bulgarie. Demain c'est la Turquie !

Nous voilà aux Portes de la Turquie. Après notre départ de Malko tarnovo, une solide grimpé nous attendait avant d'arriver au poste frontière. En ne voulant pas suivre les grandes routes turques, nous avons choisi de traverser les villages. Parcours qui s'est avéré très difficile par son dénivelé. On ne compte plus les passages à plus de 10%. Bref, nous sommes à Lülebergaz. Dans un warmshower "communal" où nous retrouvons un couple de Crolles. L'idée de ce warmshower est d'accueillir les cyclos leur proposant tout ce dont ils besoin. C’est la commune qui gère cet établissement.

Une petite journée de repos après ces deux étapes assez difficiles. Nous n'avons eu aucun jour d'arrêt depuis le 13 mai. Donc bien contents d'oublier un peu le vélo. Même si nous avons dû nous en occuper entre quelques réglages et surtout du nettoyage. Le système de cette académie est assez sympa. C'est géré par la municipalité qui met à disposition des vélos pour enfants et ados avec de petits circuits aménagés. C'est gratuit. Il y a à l'intérieur de ce centre un bâtiment rond dans lequel logent les cyclos voyageurs qui sont accueillis par Inanç, un amoureux turc de vélo, et qui est responsable de tout cet ensemble. A notre disposition tout le matériel pour l'entretien des vélos, chambres, douches, machine à laver et cuisine. Cette journée, nous la partageons avec un couple de Crolles, ainsi qu'un jeune étudiant également de Crolles, un Roumain et un Américain. Tous en voyages plus ou moins longs. De bons échanges sur les expériences de chacun. Demain, en route vers l'est et Istanbul peut-être mercredi.

Guillaume, un des hôtes du dernier Warmshower nous avait communiquer le parcours qu'il avait effectué en sens inverse. Donc pas trop de soucis pour suivre la route. Encore que, les indications étant aléatoires, il fallait quand même faire attention ⚠️. A chaque arrêt, un personne s'arrêtait pour nous fournir un renseignement, une aide. La gentillesse des Turcs nous surprend agréablement. A un poste de retrait d'argent, ou lorsque l'on regarde notre téléphone pour vérufuer notre itinéraire, on est interpellés. Nous nous arrêtons à une terrasse pour nous rafraîchir, notre consommation était déjà payée. Un client avec qui nous discutions n'a pas voulu être remboursé ! Un Belge vivant dans la ville servait d’interprète. Le patron nous offre le thé. Vraiment aux petits soins!!! Nous dormons dans un camping, si l'on veut. Au bout de 2 km de piste, des igloos, 2 caravanes et voilà où nous dormons ce soir. Avant d'aller demain, le 4 juin, à Istanbul.

Jour 43
4 juin
arrivée à
Istambul
(TR)

Du lever du soleil à l'arrivée à Istanbul, pas mal de choses pour cette nouvelle journée. Tout d'abord nous avons eu un magnifique lever de soleil lorsque nous sommes partis de ce camping vraiment bizarre. Il était 5h du matin et nous devions récupérer notre logement dans l'après midi à Istanbul. Vu la chaleur et le parcours, nous étions d'accord pour cette option. A mi-parcours, nous quittons la petite route tranquille pour une 2X3 voies avec une bande cyclable de 2 mètres de chaque côté. De très longues lignes droites et un véritable toboggan. L'option aéroport d'Istanbul (distant de 40 km du centre) nous permet de prendre le métro avec nos vélos. Chute dans l'aéroport et la manette de mon dérailleur craque. Plus de frein, impossible de passer les vitesses. Peu de dépanneur sur Istanbul et sur les conseils d'un commerçant nous allons en voir un. Prise en charge du vélo, changement de manette et de freins ainsi que les câbles, réglages et plus d'une heure de travail, coût total un coca ! Jamais il n’a accepté quoi que ce soit. C'eût été une offense. Un autre regard à avoir sur les Turcs ! On pourrait toujours en parler à D'Velos

Journée de repos, Journée de visites. En étant à Istanbul il ne fallait pas manquer la Mosquée Bleue et Ste Sophie. Un peu déçus par Ste Sophie qui a vraiment besoin de rénovation. On a presque l'impression d'abandon. Par contre la Mosquée Bleue est magnifique. Demain on continue à courir les rues grouillantes de la ville. Un journée comme aujourd'hui, avec la chaleur c'est presque aussi fatigant qu'une journée de vélo...

Deuxième et dernier jour à Istanbul. Nous allons dès le matin, repérer le site d'où nous partirons demain. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Distant de 12 km. l'accès au port est un peu compliqué. Avec un départ a 9h. et être au contrôle au moins une 1/2 heure avant, il n’y aura pas de grasse matinée samedi. Tout est enregistré, nous ne devrions pas avoir de problème. On reste au niveau de la mer l'après-midi puisque nous ferons un aller-retour dans le détroit du Bosphore. Voir si Istanbul mode Asie Mineure est semblable à l'européen. Aucun souci de ce côté là, les rues sont noires de monde car c'est jour de fête en Turquie et férié en plus. C'est jour de fête pour les Musulmans (l'Aïd-el-Kebir). Retour a l'appartement, les sacoches sont prêtes et demain lever 5h.30! lale il kebir..

Deuxième et dernier jour à Istanbul. Nous allons dès le matin, repérer le site d'où nous partirons demain. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Distant de 12 km. l'accès au port est un peu compliqué. Avec un départ a 9h. et être au contrôle au moins une 1/2 heure avant, il n’y aura pas de grasse matinée samedi. Tout est enregistré, nous ne devrions pas avoir de problème. On reste au niveau de la mer l'après-midi puisque nous ferons un aller-retour dans le détroit du Bosphore. Voir si Istanbul mode Asie Mineure est semblable à l'européen. Aucun souci de ce côté là, les rues sont noires de monde car c'est jour de fête en Turquie et férié en plus. C'est jour de fête pour les Musulmans (l'Aïd-el-Kebir). Retour a l'appartement, les sacoches sont prêtes et demain lever 5h.30 ! lale il kebir.

Aujourd'hui nous aurons utilisé trois moyens de transport: le vélo, le bateau et le bus. Lors de nos rencontres avec des cyclos ayant fait ce même parcours, mais dans l'autre sens, tous nous déconseillaient ces routes à 2x2 voies, tout en lignes droites et souvent épousant le relief. Et il n'y a aucun échappatoire hormis des pistes en ripio. Avant d'atteindre l'ouest de la péninsule de l'Asie Mineure, il y a 170km de ce genre de routes dont on en voit jamais la fin. Nous avons opté pour le bus et 25 € afin d'arriver à Çanakkale. De là on reprend le vélo pour rouler sur les traces d'Ulysse et son cheval de Troie (sans prétention). Et ça ce sera demain.

Belle journée en perspective ce dimanche. Nous allons passer sur le site de cette fameuse guerre de Troie qui nous a tous, peut-être, marqué dans nos premières années de collège. Mais avant de partir, nous avons pu, encore une fois, apprécier le sens de l'accueil des Turcs. Nous avons fait lever nos accueillants à 6h.30 afin de partir tôt. Un très bon petit déjeuner, un bon café turc et une séance de photos afin de marquer notre passage. Beaucoup de monde sur le site de Troie, qui nous rapelle nos premières années de collège avec ce fameux cheval. La chaleur montait de plusieurs degrés (38) et Roland demande à s'arrêter au premier village. C'est la fête, nous n'avons pas le temps de descendre de vélo qu'un homme arrive avec deux assiettes de riz et de fromage frais. On se devait de participer à la fête, même si nous restions avec les hommes, les femmes se trouvant dans la salle d'en face ! Repas et boissons payés par un Turc ayant travaillé pour l'EDF, à Grenoble, pendant de nombreuses années. Et nous repartons avec un accompagnant jusqu'à la sortie du village de peur que l'on ne trouve pas la route. Un très bon moment. Descendre en bord de mer où nous trouvons un camping. Au bord de la mer Egée, on n'avait plus qu'à prendre un bon bain...

A quatre heures ce matin, on se lève rapidement, sachant que la journée sera rude avec une chaleur très forte, approchant les 40° vers 15 heures. Des le départ les côtes se succèdent et les graphiques de nos GPS nous font un peu peur. D'autant que nous voulons atteindre à Babakale le point le plus à l'ouest de l'Asie. Ce sera fait au prix d'un bel effort. Ce n'est encore rien à côté de ce qui nous attends. Sortis du village ce sont 3 kilomètres à plus de 10%. On passe très facilement de gauche à droite de la route. Heureusement il y a peu de circulation. Par contre on a le temps d'admirer autour de nous. Nous sommes sur un péninsule et la mer se retrouve autour de nous. La descente, après 1220m. de dénivelé, sur le bord de mer à été longue à venir et après 80km. nous avons un magnifique près de la mer Egée. On apprécie une baignade dans une mer à plus de 20° après cette journée qui est, pour le moment, la plus difficile si l'on fait le ratio kilomètres/dénivelé. Normalement, demain serait plus plat. On verra. Mais pour l'heure, après un bon repas ce sera une bonne nuit réparatrice.

Aujourd'hui notre objectif est de se rapprocher au maximum d'Izmir. Sur les conseils de personnes que nous avons rencontrées, il est préférable d'éviter Izmir. C'est une ville de 4 millions d'habitants avec une importante agglomération. Il existe un ferry qui traverse cette baie. Nous choisissons cette solution. Mais Izmir est à plus de 200 km et il nous faudra au moins deux jours. En se levant très tôt, on a pensé que l'on pouvait en faire une bonne partie aujourd'hui. Le terrain s'y prête, c'est (presque) plat. Mais le vent est malin, on l'a face à nous. Il nous a fallu faire avec toute la journée. Nous longeons la mer pendant un moment, puis nous décidons de prendre la grande route qui nous permettra d'éviter ces détoursque nous faisons en contournant les petits quartiers résidentiels que nous traversons. C'est vrai que ce n'est pas en faisant ce type de parcours que nous pouvons s'arrêter, découvrir ou rencontrer. Mais on sait que le 14 juin, aucun bateau navigue ( la raison, on ne la connaît pas), mais on ne veut pas perdre une journée, assis sur le un quai à attendre un bateau. Nous arrivons à Bemladi pour un camping en bord de mer. Après 140 km, une baignade agréable, notre repos ne sera que meilleur !

La nuit comme la tente ont été bien agitées. Le vent que nous avons déjà eu la journée, n'a fait que se renforcer. Le bruit des vagues juste au dessous de notre campement et la toile de tente qui a claqué une bonne partie de la nuit nous ont maintenus plus ou ou moins en éveil. Ce matin, nous croisons les doigts pour qu'il soit dans le bon sens. Et bien non, nous avions une chance sur deux. La pièce est tombée du mauvais côté. Les premiers kilomètres nous laissent optimistes. Malheureusement et d'un seul coup, l'Est nous envoie son souffle, et avec générosité. Après 30 km, nous étions KO sur nos vélos. Et il restait 90 km. Autant dire qu'après concertation et à l'unanimité, nous prenions la direction de la gare routière, puis le train jusque dans la banlieue d'Izmir. De là, c'est un bateau qui nous mènera jusqu'à la rive opposée. Nous reprenons nos vélo et faisons 50 kilomètres avant de trouver un petit restaurant qui accepte que nous plantions la tente dans un coin. Quatre transports différents aujourd'hui, nous ne pouvions faire autrement, car on n’aurait jamais pu faire les 100 km prévus. Et manquer le ferry pour la Grèce. Ferry que nous prendrons jeudi soir.

Nous n'aurons qu'une bonne trentaine se kilomètres à faire ce matin pour aller à Çemse. Et de là direction l'île de Chios. Nous changeons de pays et de continent. Ces trente kilomètres sont pénibles, le revêtement est fait de gros graviers. Nous embarquons à 10 heures après avoir déjeuner dans une petite boulangerie. Vingt minutes de traversée, 40€. Les Turcs ont le sens du commerce avec les Grecs. Il est 10h.40 quand nous posons le pied sur l'île. Il fait déjà une chaleur étouffante, et en plus Roland a la roue arrière à plat. Réparation et repas. Les prix ne sont plus les mêmes qu'en Turquie ! On prend nos billets pour Athènes et nous attendrons patiemment 21 heures pour l'embarquement

Il est 6 heures du matin quand la corne de notre bateau annonce notre arrivée dans le port du Pirée, après 8 heures de traversée. Nous voilà à nouveau sur le continent européen après plus de 10 jours en Turquie. Avec de très bons souvenirs de ce pays accueillant et chaleureux, qui nous a donné une autre image de son peuple. Sortir du terminal d'Athènes n'a pas été simple. On a tourné en rond pendant un moment et commencé à prendre plein ouest vers Corinthe. Après 2 heures de tergiversations, de rues etroites et encombrées et de côtes bien raides, on décide de prendre le train pour Kineta où nous avions réservé une chambre. Nous reviendrons cet après-midi, car nous ne voulions pas quitter Athènes sans voir le Parthenon. Et on ne l'a pas regretté. Une bise rafraîchissant l'atmosphère ce qui a rendu la visite encore plus agréable. J'ai beaucoup pensé à mon Ami cyclo qui lors d'un arrêt pour nos BPF, me disait "on ne va pas traîner pour un tas de cailloux". Et là, des cailloux, il y en a! Mais ils sont impressionnants et on servi à bâtir une véritable ville autour de temples magnifiques. Nous avons passé 3 heures à admirer ces constructions de plus de 2000 ans et qui ont été la base de nos civilisations. Après Troie il y a quelques jours, nous aurons replongé dans l'histoire de la Grèce aujourd'hui. Vraiment un bel après-midi. Demain nous partons vers Corinthe et nous longerons son golfe.

C'est devenu une habitude, le réveil sonne à 4h30. Le temps de ranger, un petit déjeuner vite fait, nous partons à 6h. Il fait déjà chaud. Mais rouler à ces heures est plus efficace qu'à deux heures de l'après-midi. Nous passons la ville de Corinthe avec un arrêt sur ce fameux isthme de Corinthe, reliant la mer Egée et la mer Ionienne, évitant ainsi un détour de 400 km. Par contre, le taux de pollution doit être élevé, les raffineries fonctionnant à fond dégagent des odeurs difficiles à supporter. Et je ne parle pas des fameux raisins utilisés en confiserie qui doivent également avaler pas mal de produits avant d'arriver dans nos desserts. Nous nous rapprochons de Patra en s'arrêtant pour se rafraîchir. Nous empruntons l'Eurovelo 8 pratiquement tout le temps et en longeant la mer. Ce qui est très agréable, sur 100 km avec un vent dans le bon sens. Demain, Patra

Dernière étape grecque. Nous partons un eu plus tard que d'habitude (1 heure), et nous continuons notre route en bordure de mer. Peu de circulation, c'est dimanche. Pour terminer, la route est plus vallonnée, et après 30 km, le besoin de dejeuner se fait sentir. Un belle boulangerie nous attend en bordure de route. L'accueil est toujours le même. Très agréable. Dès l'instant où la personne en face de nous comprend que nous sommes français, elle fait l'effort de s'exprimer dans notre langue, et fait le maximum pour que l'on reparte avec la satisfaction d'avoir été bien accueillis. La plupart du temps, c'est vrai. Nous continuons vers Patras, avec moins de volonté que ce matin. Il fait de plus en plus chaud et nous entrons dans l'agglomération qui est importante. Il est 15 heures, nous trouvons une chambre et l'on fait une bonne sieste. En attendant une petite balade le long de la mer.

Il n'y a pas grand chose à dire sur ces 36 dernières heures. A 22 h lundi, nous embarquons pour une traversée en bateau de Patras à Venise. Arrivée donc mercredi à 7 h au port de Venise. On se demande avant le départ ce que l'on va pouvoir faire pour s'occuper. Nous avons simplement acheté un peu de nourriture, les prix sur le bateau étant légèrement prohibitifs. Pas de jeu de cartes, sudoku ou mots fléchés. Rencontre au départ avec un couple d'Autrichiens qui abandonnent leur tour du Péloponèse à cause de la chaleur. On espérait les revoir mardi mais il y a 750 passagers à bord. Une journée sur un bateau est bien plus longue que sur le vélo. L'ennui est vite présent. Alors que fait on? Et bien, on dort. Et Roland est très fort pour cet exercice. Arrivée à Venise à 8h30. Nous allons débarquer et reprendre nos vélos, direction Vicenze.

Voilà, nous nous rapprochons de la maison. Nous avons débarqué du bateau à 8h30. L'arrivée à Venise est assez impressionnante. Il faut passer dans des couloirs de navigation très serrés, tout est fait au millimètre et au ralenti. Nous sommes quand même à 15 kilomètres de Venise et pour prendre la direction que nous avons définie aucun problème. Un petit déjeuner et nous filons vers Padoue. Une grande ville, agréable, mais même en implorant son saint patron, nous n'avons pas retrouvé ce que nous avons pu perdre durant ce voyage. Il fait presque aussi chaud qu'en Grèce, surtout à la sortie de cette ville où la circulation est importante. Dès que nous quittons le trafic, on a beaucoup de plaisir à rouler sur de belles routes et, en fin de journée, sur une piste cyclable impeccable. Ce soir c'est Francesca, notre warmshower qui nous attend. Avec comme avertissement, ça monte !! Et c'est une évidence dès l'instant où l'on prend la direction de Pozzolo. Deux kilomètres à 12%, une pause, et rebelote pour arriver dans une magnifique maison, au dessus des oliviers et des vignobles où nous attend la maîtresse de maison qui est rompue aux voyages, la Careterra, les déserts africains. De quoi alimenter une bonne discussion autour d'un plat de pâtes!!!

Et voilà, le voyage se termine avec ce superbe moment partagé avec Francesca et sa famille. La soirée a été longue. Il faut dire qu'elle a énormément de choses et de souvenirs à dire. Seule, elle a fait un raid Tombouctou-Dakar, la carreta Austral au Chili et de multiples voyages en Europe. C'est aussi une randonneuse qui courre la montagne dans les petites Dolomites proches de sa maison. Un accueil vraiment sympathique. En plus dans une belle maison dominant les champs d'oliviers. Un très bon moment. En redescendant vers Pozzolo, la vue était magnifique, verdoyante et la propreté du village nous poussait à ralentir... Toute la matinée, ce ne fut que des paysages de campagne, vignes, vergers ou champs d'oliviers. L'après-midi fut beaucoup plus ennuyeuse avec l'entrée dans Vérone. On aurait aimé passé plus de temps à Vérone, mais on a fauté sur le parcours. Une première depuis le départ et 20 km supplémentaires. Surprise en arrivant en gare, pas de train ce vendredi. Grève. En Italie aussi, ce mot là existe pour les cheminots. On élabore un plan B...